29/10/2014 - 14H00 - amphi. 250 A2 - faculté de médecine 9 avenue de la foret de Haye Vandoeuvre

"La thérapie photodynamique pour le traitement des maladies inflammatoires chroniques de l'intestin et la prévention des cancers colorectaux associés : évaluation sur modèles murins"

Résumé :
Les maladies inflammatoires chroniques de l'intestin (MICI) sont des pathologies incurables et de surcroit associées à un risque élevé de cancer colorectal (CCR). Les thérapies actuellement disponibles pour le traitement des MICI et la prévention du CCR associé, sont loin d'être optimales. Récemment la thérapie photodynamique (PDT) utilisant de faibles doses de photosensibilisateur et/ou de lumière, appelée alors LDPDT (Low dose-PDT), est apparue comme une nouvelle modalité de traitement pour des pathologies inflammatoires telles que le psoriasis ou l'arthrite rhumatoïde. Dans cette étude, nous avons évalué sur modèles murins l'effet thérapeutique de la LDPDT à l'aide d'une formulation liposomale de mTHPC (méta-tetra-hydroxyphenylchlorine, connu sous le nom de Foslip®), dans le traitement des MICI et la prévention du CCR. Des analyses endoscopiques, macroscopiques et histologiques ont été réalisées et le taux de myéloperoxidase (MPO) au sein de la muqueuse colique a été quantifié par test ELISA. L'expression des cytokines a été quantifiée par RT-PCR, la perméabilité de la barrière intestinale a été évaluée par immuno-marquage et une analyse du microbiote intestinal a été effectuée par pyrosequençage. La LDPDT-Foslip® a significativement réduit la sévérité de la colite en supprimant l'inflammation intestinale notamment par diminution des cytokines pro-inflammatoires et suppression de l'infiltration par les neutrophiles. Elle a également permis de corriger la perméabilité de la barrière intestinale. De plus, la LDPDT-Foslip® a clairement démontré un effet préventif sur le développement du cancer colorectal en supprimant l'inflammation chronique et en corrigeant la dysbiose. En conséquence, la LDPDT-Foslip® pourrait être considérée comme une nouvelle modalité de traitement pour supprimer l'inflammation intestinale et prévenir le développement du cancer colorectal chez les patients atteints de MICI.
Jury :
- Rapporteurs : Jean-Pierre Souchard
Jean-Noel Freund
- Autres membres : Madame Lina Bolotine : Docteur, CRAN UMR7039, Université de Lorraine, CNRS, Institut de cancérologie de Lorraine (Directeur de thèse)
Monsieur Laurent Peyrin-Biroulet : Professeur, Université de Lorraine, INSERM U954 (Co-directeur de thèse)